LYON-MOUCHE
S’il est capitale de raconter l’histoire industrielle sur laquelle se fonde la morphologie de La Mouche, c’est sa place dans l’avenir du quartier qu’il s’agit de défendre. Cependant, peu de place restante, tant le tissage social qui s’est construit tout au long du 20ème siècle s’est vu englouti par les projets qui fleurissent et redéfinissent entièrement les identités urbaines, architecturales, patrimoniales existantes, pour construire l’esperanto urbanistique.
Pourtant, il apparaît que dans l’évolution de l’urbain, comme dans nos modes de vie, l’enjeu est de faire avec l’existant afin de ne pas céder à la facilité du neuf destructeur. Démolir et reconstruire, c’est réduire à néant ce qui fait la singularité d’un quartier et redéfinir sa structure sociale en faisant prévaloir l’ambition politique de valorisation territoriale, dans un quartier en passe de devenir technopole industrielle. Le quartier de La Mouche incorporé au quartier de Gerland depuis les débuts du renouvellement du quartier, apparaît être le contre-exemple d’une transformation progressive des villes, qui s’appuient sur leur histoire pour se construire, qui ne cède pas aux chants des sirènes fredonné par la promotion immobilière.
Alors, si nous allions à l’encontre des théories rationalistes qui défendent l’ex nihilo, pour partir de l’existant et nous en inspirer ?